Une cause majeure et insoupçonnée des échecs d’entreprise : un business model non ou mal testé

De plus en plus d’analyses et études montrent que la première cause d’échec des entreprises est liée à la non-viabilité de leur modèle économique/modèle d’affaire/business model.

 

Pour rappel, le modèle économique d’une entreprise traduit la manière dont elle crée la valeur, délivre cette valeur et capte de la valeur en retour, pour emprunter les termes d’Alex Osterwalder dans son livre « Business Model nouvelle génération ». C’est en d’autres termes « la représentation systémique et synthétique de l’origine de la valeur ajoutée d’une entreprise et de son partage de la valeur ajoutée entre les différentes parties prenantes, sur une période et pour un domaine d’activité clairement identifiés », Wikipédia.

 

A la lumière de cela, il apparait judicieux qu’avant d’investir de l’argent dans une affaire, l’on réfléchisse aux hypothèses qui sous-tendront notre modèle d’affaire et comprenne comment les tester au mieux dans le monde réel. Les variables à tester sont principalement celles qui suivent :

  1. La Désirabilité/attractivité :  Elle est en rapport avec les hypothèses qui vont créer en réalité la valeur pour le client. Le risque que l’on court en n’analysant pas suffisamment cette variable, c’est de chercher à résoudre un problème que le client n’a pas.
  2. La Faisabilité : Elle est en rapport avec les hypothèses à valider pour choisir la bonne infrastructure qui permettra de mettre en œuvre adéquatement votre modèle d’affaire. Ne pas bien appréhender la faisabilité expose notre entreprise à une exécution médiocre, synonyme d’une incapacité en termes technique, économique, commercial, juridique, etc.
  3. La Viabilité : Elle est en rapport avec les hypothèses financières à valider pour s’assurer que l’entreprise générera plus d’argent qu’elle n’en dépense. Ne pas valider ces hypothèses expose l’entreprise à une faillite congénitale.
  4.  L’adaptabilité, quant à elle, est relative au choix du bon modèle économique à la lumière des facteurs externes comme la concurrence, les évolutions technologiques, la règlementation, les valeurs socioculturelles, etc. Ne pas appréhender suffisamment ces facteurs expose fortement l’entreprise aux menaces/risques.

Réussir cet exercice qui est une sorte d’assurance vie de l’entreprise implique que l’on émette les hypothèses à chaque niveau et sorte de notre bureau pour les soumettre à l’épreuve du terrain/marché. Bien évidemment, chacune de ces variables est validée par des éléments précis des neuf (9) composantes du Business Model Canvas :

1) Segments de clients (marché),

2) Propositions de valeur,

3) Sources de revenu,

4) Relations clients,

5) Canaux de distribution,

6) Activités clés,

7) Ressources clés,

8) Partenaires clés et

9) Structure des coûts.

Nous aborderons le Business Model Canvas et ses neuf composantes dans notre prochain article.

 

 

Soulamane KONKOBO                                       Business and Strategy Consultant Hubert Humphrey Fellow, Boston University, Leadership and economic development.                                                   Email:skonkobo@bu.edu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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